Notre Manifeste

Il est difficile d'agir pour le climat ou en faveur de la biodiversité sans prendre en compte l’océan

Savez-vous que la méconnaissance de la biodiversité marine a failli déclencher un incident diplomatique entre la Suède et l’URSS en 1982 ? Et que ce n’est qu’en 1996 -soit 14 ans plus tard !- qu’un groupe de scientifiques innocenta les sous-marins russes en identifiant le véritable coupable : un banc de harengs ! Oui, ceux-là même qui communiquent en pétant, bruit qui s’apparente manifestement aux sous-marins de l’Armée Rouge (1).

L’Océan est un écosystème extraordinaire et encore largement méconnu aujourd’hui. Nous connaissons à peine 250 000 espèces marines (2) soit seulement 12,5%  des espèces répertoriées et 80% des fonds marins n’ont jamais été cartographiés de manière détaillée (3). Avant 1960, nous considérions qu’au-delà de 500m, l’océan n’était qu’un désert de vie (4).

Partir à la rencontre de l’océan et du vivant sous-marin est un formidable voyage où l’émerveillement côtoie la responsabilisation de tous. En tant que patrimoine commun du vivant, il revient à chacun.e d’entre nous d’en prendre soin.

Mais comment prendre soin de ce qui nous est infiniment plus grand, de ce monde dont les conditions de vie nous semble tellement hostiles, de ces ressources que nous avons exploité pendant des décennies et bien avant d’apprendre à les connaitre ? La tâche parait immense.. Pourtant rappelez-vous, pendant le confinement nous avons appris que ne rien faire c’était déjà agir. Que ne rien faire, c’était protéger. Et la réponse ne s’était pas faite attendre :  nous avons pu observer un retour de la vie marine dans des endroits où elle était absente depuis longtemps et ce,  dans de nombreuses régions du monde ! Souvenez-vous des canaux de Venise en Italie, où des bancs de poissons ont été aperçus pour la première fois depuis plusieurs décennies. Des dauphins qui ont été observés dans les ports de Sardaigne en Italie, ainsi que dans les eaux côtières de la Turquie et de l’Espagne. Des phoques dans les ports de Marseille en France, ainsi qu’en Floride aux États-Unis et des baleines à bosse près des côtes de Rio de Janeiro au Brésil, où elles étaient absentes depuis près de 100 ans ! Ces observations ont montré l’impact significatif des activités humaines sur la vie marine, ainsi que la capacité de la nature à se rétablir si les pressions humaines sont réduites.

Pourtant, pour une entreprise d’aujourd’hui, ne rien faire (ndlr: ne plus exploiter), dans le modèle de croissance économique actuel, c’est mourir un peu. Comment alors réconcilier ces deux dynamiques que tout semble opposer ?

Chez Sea Partners, nous sommes convaincu qu’en repensant la chaine de valeur d’une structure, il est possible de faire mieux avec moins. Moins de temps, d’efforts, d’énergie. Plus de sens, d’investissement et d’engagement de tous et toutes. Qu’il est bénéfique de faire avec l’océan et la biodiversité marine et pas contre eux. Qu’en devenant plus exigeant sur la provenance de ces matières premières et ces fournisseurs, on permet de consolider toute la filière d’activité. Qu’en s’emparant de cette thématique en tant qu’entreprise, sans la réduire à la responsabilité du responsable RSE, les entreprises deviennent plus fortes, plus attractives, plus durables et plus résilientes.
 
Au delà d’une conviction profonde, il y a une réalité industrielle à écrire avec vous, aujourd’hui, au travers de nos ateliers de sensibilisation et passage à l’action ou de nos accompagnements sur la durée.
 
Le défi est de taille, l’opportunité n’en est que plus belle : nous avons hâte d’y travailler ensemble !

Sources:
(1) Bill François
(2) Convention sur la diversité biologique – CDB, 2019
(3) General Bathymetric Chart of the Oceans – GEBCO, 2020
(4) Anderson Thomas R. & Tony Rice, « Deserts on the sea floor: Edward Forbes and his azoic hypothesis for a lifeless deep ocean »,